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Page personnelle du Doyen Siméon Messan AMEDOME HUMALY

ENSEMBLE ATTEIGNONS LE CAP DE LA CHARITE

La haute silhouette de Siméon Messan Amédomé est familière à Poitiers. Il réside dans la ville depuis 55 ans. Il a quitté sa contrée natale, le Togo en 1960. Ce militant de la cause panafricaine, au verbe érudit et puissant, est très impliqué dans le milieu associatif « base de la cohésion sociale ».

Siméon Messan Amédomé est nommé par ceux qui le côtoient « Le Doyen ». Un surnom respectueux en raison de son âge – il a 86 ans – mais pas uniquement. « Je viens d’une famille de chefs traditionnels qui sont des gardiens de la tradition, du patrimoine de l’humanité. Ils ont pour rôle de répondre aux problèmes de la société. J’ai accompagné ma mère dans les réunions depuis que je suis dans son ventre et quand elle me portait sur son dos. Je lui soufflais les réponses à l’oreille. Alors quand j’ai eu trois ans, elle, qui était doyenne, a dit : «  C’est mon fils qui est doyen  » », conte celui qui a tout de Kirikou dans le film d’animation de Michel Ocelot.
Ses résultats à l’école sont excellents même si les « nègres »ne devaient pas y prétendre. Élève dans un collège de jésuites, l’attribution d’une bourse lui permet d’étudier à l’université de Poitiers. Il y rencontrera son épouse, une Poitevine. Le couple a trois filles et un fils. De 1964 à 1994, il a enseigné la philosophie tout en dirigeant une société de nettoyage « ce qui ne plaisait pas trop ». Il a achevé sa carrière d’enseignant au lycée Aliénor-d’Aquitaine. « Je n’ai aucun mérite car dans tout ce que je faisais, j’y arrivais facilement. On est tous champion en tout mais il faut être placés dans les conditions favorables pour réussir », insiste-t-il.
Rebelle ? Doyen est trop respectueux de la loi pour accepter ce qualificatif. « Je suis né libre »,lui préfère cet homme engagé et impliqué dans l’histoire du monde.
Texte extrait de l’article NR Poitiers : Le Doyen, homme « né libre » de Marie-Catherine Bernard

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